Le cancer de la prostate est une maladie qui évolue très lentement, aussi il n'est justifié de proposer un traitement radical (dont le but est de guérir) que chez un homme jeune, c'est-à-dire dont l'espérance de vie est très supérieure à dix ans.Chez l'homme âgé, on ne cherche pas à éradiquer le cancer, on se contentera simplement de contrôler médicalement sa lente évolution.
Il existe quatre façons de traiter radicalement le cancer de la prostate :
Quelles sont les indications de ces différents traitements ? Voici de façon très synthétique ce qui est actuellement recommandé par la Communauté Urologique Scientifique :
C'est le traitement de référence de l'homme jeune.Le P.S.A. postopératoire devient indétectable. Lorsque le P.S.A. reste indétectable après cinq ans, la guérison est pratiquement acquise.
L'élévation progressive du P.S.A. à distance de l'opération traduit la récidive biologique. En présence d'une récidive biologique, il est tout à fait possible de réaliser une Radiothérapie complémentaire (dite de rattrapage) et ces deux traitements combinés permettent d'obtenir la guérison.
Elle est réservée aux patients :
Le P.S.A. diminue très lentement après traitement mais reste détectable. Parfois, son niveau le plus faible (appelé Nadir) n’est obtenu que très tardivement (2 ans).L'élévation progressive du P.S.A. traduit la récidive (Récidive = Nadir+2ng). En présence d'une récidive, il n'est plus possible d'opérer (sauf exception) car les tissus ont été altérés par le rayonnement et les risques de complications postopératoires sont trop importants.
Elle est réservée aux patients :
Le P.S.A. évolue après traitement de façon comparable à la Radiothérapie Externe mais il faut attendre plus longtemps encore pour atteindre le Nadir, et il peut y avoir des effets rebonds pendant 2 à 3 ans, sans que cela ne soit inquiétant.Les résultats à 10 ans sont proches de ceux de la radiothérapie externe. Comme la radiothérapie externe, il n'est plus possible d'opérer en cas de récidive.
Ils sont proposés aux patients arrivant à la limite d'âge pour lequel un traitement curateur est encore indiqué mais pour qui l'opération ne serait pas très bien supportée. En fait, c'est aux hommes entre 70 et 75 ans que cette technique est la mieux adaptée. Elle peut aussi être indiquée en cas d'échec de la radiothérapie.
C’est une technique en cours d’évaluation : le recul est encore insuffisant pour juger de son bénéfice à long terme. Elle peut être proposée comme alternative aux traitements de référence du cancer de la prostate au stade localisé. Au total, plus l'homme est jeune et plus la Chirurgie a une place de choix car elle ne coupe pas les ponts à la Radiothérapie ultérieure si besoin est.
Au total plus l'homme est jeune et plus la Chirurgie a une place de choix car elle ne coupe pas les ponts à la Radiothérapie ultérieure si besoin est.