Avant de pouvoir proposer un traitement, il faut d'abord connaître avec le plus de précision possible le stade d'évolution de la maladie, c'est ce que l'on appelle le bilan d'extension, car pour chaque stade il existe un traitement spécifique.
La glande conserve-t-elle toute sa souplesse sur les deux lobes ou présente-t-elle, sur un lobe, une zone dure, plus ou moins étendue, témoignant alors d'un degré d'évolution locale ? Dans ce cas on peut déjà évoquer sur ce simple examen une possible extension au-delà de la capsule avec une impossibilité de pouvoir préserver les nerfs érecteurs sur le lobe induré.
Plus il est élevé et plus on peut penser que le volume de la tumeur est important.
Cet examen ressemble au scanner. Il permet non seulement de retrouver au sein de la prostate des zones anormales susceptibles d’être potentiellement cancéreuses mais il analyse aussi l’enveloppe de la prostate : la capsule prostatique. Dans certains cas il peut prédire le développement du cancer au-delà de la capsule prostatique et évaluer les possibles extensions au niveau des ganglions.
En général, douze prélèvements minimum sont réalisés sous contrôle échographique au niveau des différentes zones de la prostate. Le diagnostic est posé lorsque l'examen au microscope retrouve des glandes prostatiques cancéreuses. Le pourcentage des prélèvements atteints par le cancer est un indicateur important : plus il y a de biopsies positives, plus le volume tumoral est élevé. Toutefois, il est important de savoir qu'une biopsie peut être négative sur une zone prostatique alors qu'il existe réellement du cancer : le prélèvement peut en effet passer juste à côté d'un très petit foyer de glandes cancéreuses.
L'analyse microscopique des prélèvements biopsiques permet, non seulement de faire le diagnostic de cancer, mais aussi de préciser l'importance de son potentiel évolutif, c’est-à-dire son agressivité. On établit ainsi un score, appelé score de GLEASON, dont l'agressivité varie de 6 à 10. Un score 6 est de très bon pronostic, le score 7 est plus agressif, et les scores 8 à 10 sont des scores très agressifs.
Il donne des renseignements sur le volume de la prostate et des ganglions susceptibles d'être atteints par la maladie. Son intérêt est assez limité car il manque en fait de précision, et, pour cette raison, il est de moins en moins demandé.
Cet examen a pour but de vérifier l'absence d'extension générale de la maladie. En effet, lorsque le cancer se développe hors de la prostate, il se situe préférentiellement au niveau des os. Bien entendu, dans un cancer localisé, cet examen est strictement normal. Si le P.S.A. est inférieur à 10 ng/ml, il est tout à fait possible de ne pas réaliser de scintigraphie osseuse car le risque que celle-ci soit anormale est infime.