Témoignage de FRANCIS H

Prostatectomie radicale avec préservation nerveuse bilatérale le 14/12/10
Sous les bons conseils de mon médecin généraliste, dans le cadre normal de mon suivi médical, périodiquement, je réalise un bilan sanguin dont une mesure régulière du taux de PSA.
En 2009 je fais part à mon médecin que mon père est atteint d’un cancer de la prostate…..
Mon cas entraîne de fait une surveillance plus accrue : un constat d’évolution du taux de PSA d’une année sur l’autre intrigue toutefois mon médecin….
Analyse de mes données personnelles d’analyse du taux de PSA :
06/04/07 PSA = 2,32
16/10/09 PSA = 3,43
25/01/10 PSA = 3,63 PSA libre 0,5
06/07/10 PSA = 3,97 PSA libre 0,48
Même s’il n’est pas trop important le doute s’installe….même si les résultats de mesure ne sont pas alarmants ….même si le taux de PSA est <4…même si le toucher rectal apparaît des plus normaux ……
Suite à mon expérience, et si je peux me permettre un premier ressenti…c’est qu’en premier lieu, il faut bien être convaincu que le risque zéro n’existe pas….et qu’en terme de seuil de mesure du PSA il n’ ya pas forcément une logique ( ?)… je pense que mon cas en est une preuve tangible !
Il est donc décidé de m’envoyer vers un urologue : ce sera le Docteur Barré à la clinique Jules Vernes à Nantes….pour examens complémentaires …..Échographie et biopsie pour un vrai diagnostic.
Le résultat tombe en août 2010 : ADENCARCINOME PROSTATIQUE GLEASON 6(3+3) présent en médian droit, base droite et base gauche ……..en clair le « crabe » est présent dans les deux lobes prostatiques…..ce qui me vaut bien sûr un petit électrochoc émotionnel, même si j’ai pu être rassuré par diverses lectures (sur internet) et surtout par le discours très pédagogique du Docteur Barré sur les chances d’anéantissement de la maladie….qui passe par une opération chirurgicale (prostatectomie radicale avec préservation nerveuse bilatérale) accompagnée d’une période de 3 mois où les efforts physiques doivent être adaptés afin d’augmenter les chances de bon rétablissement post opératoire…… mais aussi par des effets secondaires annoncés non négligeables : incontinence urinaire d’effort transitoire et dysfonctionnement érectile également transitoire.Opération chirurgicale : Afin de faire grandir les chances de réussite de l’ablation de la prostate, à la demande du Docteur Barré j’ai consulté un endocrinologue ce qui m’a amené une perte de poids de 10kg (en fait, me concernant, 10 kg de surpoids à éliminer). Ce résultat fût atteint en 2,5 mois sans très grosse difficulté. Le jour J est arrivé : pris en charge par le personnel de la clinique Jules Vernes, je fus opéré le 14/12/10 (l’anesthésie fait que je ne peux rien en dire). La douleur réveillée et la présence d’une plaie refermée par une quinzaine d’agrafes ont fait l’objet de soins (calmants si douleur). Le 16/12/11 je suis debout dans ma chambre …..But recherché : marcher ! Sinon pas de sortie possible !!!! je n’ai pas couru dans les couloirs mais presque !!!….
En fait , mon plus gros souci postopératoire a été le rétablissement du transit intestinal……. Je suis sorti de la clinique le 20/12/10
Rétablissement physique : Opéré en décembre 2010, très exactement le 15 mars2011 je recommençais mes sorties d’entrainement cycliste. Aucun désordre physique n’est apparu….n’ayant pas repris les 10 kg perdus avant l’opération j’ai même augmenté mes capacités physiques.
Incontinence urinaire transitoire : elle a été quelque peu présente pendant 1 mois ….quelques gouttes dans le slip de temps en temps rien de trop important toutefois…..ah si ! Une seule fois j’ai été obligé de mettre une couche protectrice, ce fût le soir du premier de l’an 2011….la surdose de liquide festif expliquant cela !!!!
Reprise de la fonction érectile : Plus difficile à résoudre, les sensations ont repris au mois de juin 2011 soit 6 mois après l’intervention (personnellement, bien que proposé, je n’ai pas souhaité avoir recours au Viagra). Au mois d’août 2011 j’ai retrouvé les mêmes possibilités qu’avant l’intervention. Je considère quand même que le ressenti sexuel est quelque peu différent….l’ablation de la glande séminale en est peu être l’explication ?….. ce que je sais c’est que le plaisir est toujours présent..A ce jour, 1 an après l’opération, mes 3 dernières analyses trimestrielles révèlent un PSA à zéro……j’ai retrouvé mes possibilités physiques d’avant ….Peut être suis-je un malade privilégié ?…toujours est-il que pour l’instant tout va bienEn conclusion de mon expérience personnelle, j’invite les lecteurs susceptibles de devenir des patients en souffrance à rester optimistes ……si c’est le cas, à bien suivre les conseils du Docteur Barré…..la maîtrise de cette opération chirurgicale est du ressort du chirurgien mais aussi du patient….ce n’est jamais gagné d’avance mais soyez certain que la guérison est possible. J’en profite aussi pour remercier les docteurs Fresneau et Pocholle ainsi que l’ensemble du personnel de la Clinique Jules Vernes pour les compétences mises en œuvre ainsi que pour l’attention qu’ils portent aux patients.

Opéré le 14/12/2010 à ciel ouvert par Christian Barré