Témoignage de ERIC MAX M

Dans ma famille paternelle, les cancers de la prostate relèvent d’une « tradition » : mon Grand-Père, mon Oncle, mon Père…Mais, comme je suis d’une nature optimiste, j’avais bon espoir que cette « malédiction » m’épargne. Après tout, mes aïeux avaient déjà beaucoup donné ! Pour autant depuis plusieurs années - et presque par superstition - je veillais à faire mesurer mon taux de PSA. Sans trop m’inquiéter : il montait légèrement d’année en année et, sans souci particulier, je pensais être le premier mâle de la fratrie à être enfin épargné. Loin s’en faut…Le premier coup de semonce intervient au printemps 2021 : mon taux de PSA est passé de 3,16 ng/ml en Juin 2020 à 5,45. Mon médecin traitant m’informe qu’il est nécessaire que je consulte un urologue. Je décide alors de prendre rendez-vous avec le Dr THOULOUZAN. Pas tout à fait par hasard. Un ami avait été opéré par ses soins quelques années auparavant. Une dizaine de jours après son intervention, je l’avais trouvé très en forme, pas affaibli, et pleinement satisfait de son sort.Première rencontre en juin 2021 avec le Dr THOULOUZAN. Ses propos sont précis, clairs, informatifs et compréhensibles. J’ai le temps de poser les questions qui me viennent à l’esprit. Au delà de l’examen clinique qui ne révèle rien de particulier, ma feuille de route est claire : prochaine étape un IRM. Je ne suis pas lâché dans la nature. Dans les jours qui suivent, je suis contacté pour fixer une date pour l’IRM. La présence de lésions entraine la nécessité de procéder à une biopsie qui sera réalisée quelques semaines plus tard. Le verdict tombe début septembre 2021 : le Dr THOULOUZAN m’informe que ces lésions ne sont pas cancéreuses, et que nous nous reverrons avec un taux de PSA « actualisé » au printemps 2022. Je ne demande pas mon reste, pars presque en courant du CHU DE RANGUEIl et me précipite à la maison pour annoncer la bonne nouvelle.Je profite à fond des mois suivants, certain de ma bonne étoile…et pas du tout inquiet de ce qui m’attend lors de ma prochaine visite. Nouvelle mesure de mon taux de PSA au printemps 2022. Certes, il a augmenté considérablement (8,32 ng/l)Je vais confiant - même très confiant - à mon nouveau rendez-vous avec le Dr THOULOUZAN. Même schéma que l’année dernière : IRM puis biopsie. Je ne suis pas inquiet. Pourquoi le serais-je d’ailleurs ? Je suis en pleine forme. Les vacances approchent. J’ai plein de projets, notamment celui de fêter copieusement mon 61ème anniversaire le 16 octobre, histore que l’on en souvienne. Je vais m’en souvenir effectivement. Mais pas tout à fait comme prévu.J’arrive donc avec tranquillité le 4 Août 2022 à mon rendez-vous avec le Dr THOULOUZAN. Une fois assis dans son cabinet, après avoir pris de mes nouvelles, il m’annonce progressivement, calmement, avec beaucoup de pédagogie, en prenant le temps nécessaire, sans précipitation, de la présence de lésions cancéreuses, qui ne peuvent relever d’une seule surveillance, mais doivent être traitées. Les solutions thérapeutiques me sont proposées. Dans mon état, elles sont au nombre de deux : radiothérapie ou chirurgie. Toutes les informations nécessaires à mon choix me sont exposées clairement. Le Dr THOULOUZAN me propose un délai de réflexion. Je n’en éprouve pas le besoin; je me décide en toute connaissance de cause. Pas besoin d’y réfléchir davantage. Ce sera la chirurgie : prostatectomie totale. Sans hésitation. J’ai compris que, si nécessaire la chirurgie peut être suivie d’une radiothérapie. En cas de récidive, l’inverse n’est pas possible. Au delà de ma confiance, c’est l’argument principal de mon choix.Les démarches pré-opératoires sont simples : je n’ai à prendre aucune initiative. Les différents rendez-vous (kinésithérapeute, anesthésiste, infirmière coordinatrice des soins et sexologue) sont organisés et mis en place par une équipe d’interlocutrices qui me contactent régulièrement. Les échanges sont simples, directs, plaisants, apaisants. La date d’intervention est fixée au 17 octobre. C’est donc au CHU que je fêterai la veille mon anniversaire !Avant cette date, le 14 septembre, j’ai le plaisir de rencontrer un homme chaleureux et souriant : Monsieur GAGLIOLO, le Kinésithérapeute, qui me présente le travail de préparation musculaire sphinctérienne à réaliser au quotidien jusqu’à l’intervention. Je vais le respecter scrupuleusement, attentivement. Comme un entrainement sportif. C’est à dire sans rien lâcher. Sans renoncer.Je rencontre également Mme RUHN, l’infirmière coordinatrice des soins et sexologue. Un peu d’appréhension au départ à évoquer des questions qui relèvent de l’intime. Cette peur est vite dépassée : le dialogue est facile, décomplexé, sans pathos ni dramatisation. Merci également pour sa disponibilité, et son accompagnement dans les couloirs du CHU; pour moi qui n’ait aucun sens de l’orientation.Je rentre donc le jour de mes 61 ans au CHU de RANGUEIL pour y être opéré le lendemain. Personnel soignant au top. Disponible. Attentif. Il le restera tout au long de mon court séjour. Avec beaucoup d’humanité et de gentillesse dans les échanges, et la surveillance post opératoire.Je suis opéré le lundi 17 Octobre en début d’après-midi. Je réintègre ma chambre en début de soirée. Je ne souffre pas, si ce n’est un léger mal de dos qui disparaîtra quelques heures après. J’attends avec impatience mon petit déjeuner…Le Dr THOULOUZAN passe me voir le lendemain matin. Il me confirme que l’opération s’est très bien passée et que les nerfs de l’érection ont été préservés. Précision qui a toute son importance ! Il me conseille également de sortir de l’hôpital dès que je m’en sentirai capable, pour poursuivre ma convalescence à la maison. Ce que je ferai le mercredi matin, avec la sonde urinaire et la poche attachée le long de la jambe.La semaine avec la sonde urinaire n’est pas très glamour, mais peu importe. C’est juste une période transitoire. Grâce à la pertinence du programme de préparation musculaire, je récupère très rapidement et bien plus vite que je ne l’aurais pensé une continence urinaire très confortable : dès la première nuit suivant le retrait de la sonde, la couche s’avère inutile. Elle n’est pas mouillée le matin au lever. Première bonne surprise. Une semaine après, totalement rassuré je les abandonne définitivement. Elles ne m’auront jamais servies pendant les nuits.Deuxième bonne surprise, les journées se passent également très bien. Je contrôle la situation mieux que je ne le pensais. Je porte des couches « au cas où ». Mais jamais je ne serai obligé de les changer au cours de la journée. Quinze jours après l’opération, parfaitement tranquillisé, rassuré, je décide de ne plus en porter et de m’habiller à nouveau normalement. Moins de deux mois après l’opération, je n’ai plus aucun souci de continence. C’est de l’histoire ancienne. Merci beaucoup à M. GAGLIOLO qui m’a accompagné pendant cette période, grâce à ses conseils, son écoute et sa bonne humeur.Pour les érections, quelques timides tumescences une quinzaine de jours après l’opération. C’est réconfortant même si elles sont insuffisantes pour retrouver une activité sexuelles habituelle. Je débute le Cialis six semaines après l’opération. L’aide est efficace, prometteuse. C’est en bonne voie. Je sais qu’il me faudra être patient. Et rester raisonnable, en ce début d’année 2023, à moins de trois mois de l’opération. Y compris pour la course à pied qui commence à me manquer très sérieusement. Plus de trente ans que je cours. Pas question d’y renoncer non plus.Le bilan ? Je bénis le hasard des rencontres amicales qui m’ont mis sur le chemin du Dr THOULOUZAN. J’ai vraiment eu beaucoup de chance. Je me suis senti en confiance dès mon premier rendez-vous. Avec beaucoup de bienveillance, d’attention, de disponibilité, de gentillesse et de sincérité tout au long de mon parcours médical, tant de sa part que de l’ensemble de son équipe et du personnel soignant du CHU de Rangueil. Mille fois merci Dr THOULOUZAN. A vous et à l’équipe qui vous entoure.

Opéré le 17/10/2022 à ciel ouvert par Matthieu THOULOUZAN

Ce patient accepte d'être contacté (06 78 57 03 70)