Témoignage de PIERRE G

Pierre G. opération du 23 septembre 2014
J’ai 65 ans en février 2014, lors d’un contrôle annuel de P.S.A., mon taux est passé à 8.
Très rapidement, je consulte un urologue qui me conseille de faire une biopsie. Le résultat de la biopsie annonce la présence d’un cancer avancé de la prostate de classe 7 dans le score de Gleason .
En entretien, l’urologue m’informe de la gravité de mon cas et m’annonce qu’une intervention chirurgicale s’avère indispensable. A ce propos, il me remet un livret qui m’explique les différentes méthodes d’intervention, vous le lirez me disait-il, puis, ensuite nous en parlerons ensemble pour fixer le protocole d’intervention…
J’étais d’abord sonné, puis désemparé, évidemment je me suis documenté sur la maladie... .
Après le choc de cette annonce, suit une batterie d’examens (scintigraphie, IRM), qui rassure un peu … mais confirme aussi le diagnostic.
Mon médecin traitant m’a précisé que l’urologue que j’avais consulté n’intervenait que par cœlioscopie.
J’ai fait la part de choses…, et continué à me documenter sur les différentes méthodes d’intervention (chirurgie à ciel ouvert, cœlioscopie, robot), j’ai beaucoup écouté (notamment sur les complications post-opératoires), lu les forums sur internet, les articles et parutions de médecins spécialistes, jusqu’au jour où je j’ai été sensibilisé par l’article d’un patient qui racontait de manière très exhaustive son parcours pour soigner son cancer de la prostate. Ce texte, bien rédigé, sincère, humain, décrivait de façon précise son parcours thérapeutique, le choix du chirurgien qui allait l’opérer ainsi que le protocole d’intervention.
Cet article, m’a permis de découvrir le site Internet du docteur Christian BARRE chirurgien urologue à la clinique Jules Verne de Nantes. J’y ai découvert «la particularité» de ce médecin, son sens critique sur les méthodes d’intervention pour le cancer de la prostate, ses analyses statistiques pointues.
J’ai donc décidé de rencontrer ce chirurgien. Lors de ma première consultation en début avril, il ne m’a pas caché la gravité de mon cancer, il m’a décrit sa façon directe et précise son protocole d’intervention qui est exclusivement chirurgical.
Il m’a fixé ensuite les règles préopératoires strictes qu’il me fallait respecter pour qu’il puisse intervenir dans les meilleures conditions possibles :
• D’abord : pendant trois mois pratiquer une rééducation préalable du sphincter pour éviter les problèmes de fuites urinaires post-opératoires en réalisant scrupuleusement les exercices du kinésithérapeute attaché à son service.
• Je pensais ne pas être très gros (71 kg pour 1.65m.) mais il m’a convaincu d'un degré de surpoids. Avant de procéder à l’intervention chirurgicale fixée pour la fin septembre, il m’a demandé de perdre 8 kg afin qu’il puisse intervenir dans les meilleures conditions. Convaincu par son discours et décidé à mettre de mon côté tous les atouts, j’ai respecté strictement ses consignes, en cinq mois, grâce à un régime alimentaire, et une pratique assidue d’activités sportives, j’ai atteint le poids de 63 kg
De cette période, je retiens, le discours réaliste et sans détour d’un médecin compétent, entouré par un service médical et administratif sensible à mon désarroi et à mes interrogations. Cette période, a consisté pour moi à une forme de « challenge », j’étais décidé à mettre tous les atouts de mon côté pour atteindre rapidement les objectifs fixés par le docteur BARRE pour lui permettre d’intervenir dans les conditions optimums.


L’intervention chirurgicale « à ciel ouvert » est réalisée fin septembre 2014, elle se passe très bien et la période post opératoire est sans problème.
Je suis resté une semaine en clinique, très bien entouré par un personnel médical et infirmier aux petits soins. Je tiens à souligner la qualité d’accueil et de soins de la clinique Jules Verne de Nantes, comme beaucoup d’entre nous, j’ai malheureusement quelques fois pu constater le contraire dans de nombreux établissements soignants….
A l’analyse de la pièce opératoire, il s’est avéré que le cancer était bien plus avancé que ne le laissait présager la biopsie… Cependant, les analyses post opératoires sont bonnes avec un PSA inférieur à 0.03µg/l.
Ma convalescence a duré près de trois mois, mon incontinence urinaire, toujours peu importante a cessé dans les trois mois conformément à ce que le kinésithérapeute m’avait annoncé.
J’ai repris une activité sportive régulière, d’abord légère 3 mois après l’opération, puis plus intense depuis.
La perte d’érection naturelle est conséquente après l’opération, elle est corrigée par la prise de viagra de janvier à juillet 2015, date où elle redevient naturelle et vigoureuse comme avant l’opération. Ce résultat souligne la qualité et la précision de l’intervention qui a préservée les «bandelettes nerveuses».
Seule conséquence dommageable de l’opération, le défaut d’éjaculation.
J’ai consulté régulièrement le chirurgien pendant cette première année, avec des contrôles sanguins réguliers, tout pour l’instant se passe au mieux.
La recherche avance, les moyens d’interventions sont multiples, conventionnels ou très sophistiqués. Les méthodes liées aux nouvelles technologies privilégient et argumentent l’absence d'incision, donc moins agressives, mais, en termes de résultats sur la guérison du cancer ( taux de marges positives) elles demeurent moins convaincantes. Les études publiées par le docteur BARRE le démontre clairement.
Une année après l’opération, mes analyses sont toujours bonnes avec un PSA inférieur à 0.03µg/l…

Pierre G.

Opéré le 23/09/2015 à ciel ouvert par Christian Barré