Témoignage de JEAN-PIERRE D

Jean-Pierre D
Opération du cancer de la prostate le 24/09/2014

Juillet 2013, mon taux de PSA est mesuré à 6.21 après plusieurs années de lente progression toujours inférieure au seuil de 4.
Au vu de ce résultat, mon médecin généraliste me dirige vers un urologue de l'hôpital de ma ville.
Nouveaux contrôles de PSA (5.54 puis 5.79 après 2 mois) qui confirment une anomalie. Après plusieurs examens, échographie, IRM sans résultats probants, on arrive en mars 2014 à la biopsie, (avec ses risques et complications à faire peur).
Quand l'urologue m'annonce les résultats, je ne réagis pas, je suis un peu sonné, pourtant au fond de moi "je savais".
L'urologue m'annonce 3 prélèvements positifs sur 12, score 3+3 de Gleason sans débordement de la capsule.
Il me prescrit alors une scintigraphie de contrôle, heureusement négative.
Etant donné le caractère non agressif de mon cancer et mon âge, après la réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) et élimination de différentes possibilités, il me reste la prostatectomie totale et la surveillance active (à 68 ans ce n'est pas le cancer qui vous tuera) pour laquelle l'urologue insiste. Ne rien faire, dans ma tête je sais que je ne tiendrais pas.
Je voulais me renseigner sur les nouvelles méthodes (laser, froid …), je demande une lettre d'introduction. Il me dit que ces méthodes ne sont pas validées par les autorités de santé et que je devrais me débrouiller seul, et il me donne mon dossier…
Alors sur internet je commence mes recherches sur la prostatectomie radicale qui me semble être la solution pour éradiquer le cancer. A cause de la pub, on tombe inévitablement sur la chirurgie robotisée.
Après quelques jours de recherche, je tombe sur le site du docteur Christian Barré. Je passe beaucoup de temps sur ce site, tout est expliqué, les marges positives ou négatives, les récidives, la continence urinaire, la reprise d'activités sexuelles, et surtout les résultats chiffrés meilleurs que ceux du robot Da Vinci, il y a même un film de l'opération à ciel ouvert. Pour moi tout devient évident. Je suis conforté dans mon choix par "le nombre de séjours par an réalisés à la clinique Jules Vernes en urologie cancer" d'après le site "ComparHospit"
Je téléphone à Nantes, c'est loin de la Haute-Savoie mais je suis décidé. Rendez-vous le 28 avril 2014

Rencontre simple avec le Docteur BARRE qui nous met à l'aise, (mon épouse m'accompagne) après l'analyse de mon dossier et un entretien arrive l'examen. Le Docteur BARRE me rassure ma prostate n'a pas de zone dure, l'indication opératoire est évidente. Il me demande alors de reprendre mon poids de jeunesse, soit perdre 15 kg pour faciliter l'opération
La date de l'intervention est fixée au 24 septembre 2014.
Je vois ensuite M. GAGLIOLO kinésithérapeute spécialisé, qui mesure la force de mon sphincter et me donne des exercices de musculation, à faire 100 fois par jour jusqu’à l'opération.

Je rentre au service d'urologie de la clinique Jules Verne le 23 septembre 2014. Le 24, ablation totale de la prostate. Le réveil est sans problème, aucune douleur.
Lorsque le docteur BARRE passe en visite post opératoire, il me dit que tout s'est très bien passé mais qu'il a fait une résection partielle de la bandelette nerveuse gauche en raison de lacs veineux et d'une fibrose.
L'hospitalisation se déroule parfaitement, avec une visite quotidienne du chirurgien et une équipe soignante attentive et disponible.
L'analyse au microscope de la pièce opératoire montre des marges négatives, je suis soulagé, a priori, plus de cancer.
Retrait de la sonde urinaire le cinquième jour, sortie le lendemain avec une protection qui a été quasiment inutile dans les jours qui ont suivis.
J'ai eu quelques fuites urinaires minimes, uniquement au cours d'efforts quand j'oubliais de contracter le sphincter (comme prescrit dans les exercices de musculation post opératoire), sinon, tout est redevenu normal.
Au niveau des érections, beaucoup de progrès même si elles ne sont pas encore redevenues tout à fait normales au bout de 11 mois, insuffisantes sans aide pharmacologique, mais avec Viagra elles sont maintenant tout à fait correctes, avec des effets indésirables (mal de tête supportable) et irritations cutanées maintenant quasi invisibles.

PSA à 3 mois indétectable

Opéré le 24/09/2014 à ciel ouvert par Christian Barré