Témoignage de HERVÉ M-B

Je suis ravi de pouvoir livrer ici mon témoignage. Ce site, que je considère comme incontournable, m'a complètement réconforté lors de mes recherches sur le cancer de la prostate dont j'étais atteint.

En novembre 2014, lors d'une banale visite chez mon médecin traitant, il effectue un toucher rectal et trouve une induration au niveau de la prostate. Il demande une analyse de sang pour connaître mon PSA.
Les résultats montrent un taux de 8,4. Comme ce chiffre est élevé, il m'adresse à un urologue. Ce dernier me prescrit une biopsie 10 jours plus tard afin de savoir s'il s'agit d'un cancer.
Cet examen se passe mal, je contracte une septicémie sévère et suis hospitalisé une semaine. S'en suivent 21 jours d'antibiotiques à haute dose. Je suis complètement épuisé pendant plusieurs semaines.
Le résultat de la biopsie arrive et il est sans appel : il s'agit d'un adénocarcinome qui s'étend sur les 2/3 de la glande prostatique, avec un Gleason de 4+3 ! Une IRM montre qu'il n'y a pas d'extension de la maladie.

Cet urologue m'annonce que le cancer est très étendu, agressif, et qu'il faut l'enlever de toute urgence. Je suis abasourdi !
Je le questionne sur la gravité de mon mal mais surtout sur les conséquences de l'opération. Sa réponse est encore plus brutale : "C'est simple vous serez définitivement impuissant et aurez des problèmes d'incontinence ! Prenez rendez-vous avec ma secrétaire, je vous opère dans un mois pour qu'avant vous puissiez vous remettre de votre septicémie". Je ressors interloqué de son cabinet et ne souhaite pas répondre au rendez-vous ultérieur proposé !

Néanmoins, comme je suis un scientifique, je rentre chez moi et me documente sur ce cancer et surtout sur les traitements possibles. Disons que j'ai dû lire tout ce qui existe sur la question y compris dans les pays étrangers. Et être opéré par un robot ne m'inspire pas confiance. Bien m'en a pris...>

Entre temps je prends un rendez-vous chez un autre urologue, plus jeune, qui me semble avoir des connaissances plus actuelles, afin d'avoir un autre avis. Voici ce qu'il m'a dit mot pour mot : "Votre Gleason est très élevé de même que votre PSA. Je peux vous opérer rapidement. Je vous guérirai de votre cancer mais vous serez impuissant et aurez certainement des problèmes d'incontinence. Le dernier patient que j'ai opéré est dans ce cas. Je viens de lui poser un sphincter artificiel et il est désormais sec". Je suis déstabilisé par tant de légèreté, exprimée dans une consultation d'à peine 10 minutes !
Mes recherches sur internet m'ont fait alors découvrir ce site. Je fais la connaissance, de la technique développée par le Docteur Barre de ses résultats et des témoignages très encourageants de patients qu'il a opérés.
Je prends donc rendez-vous avec lui le 30 mars 2015. Il me reçoit plus d'une heure, me questionne et m'examine très sérieusement. Sa bienveillance, son professionnalisme et son immense expérience sont irremplaçables et me rassurent immédiatement. Il me propose de m'opérer environ 6 mois plus tard car je dois perdre 10 kilos. Et ma prostate, très abîmée par la biopsie doit cicatriser. De plus, je dois faire des exercices pour muscler mon sphincter. Il en va du retour de la continence après l'opération. Après tous ces mois d'inquiétude, je repars pour la première fois enfin soulagé et confiant.

Le 26 octobre 2015, après avoir perdu 12 kilos (c'est beaucoup plus facile à faire qu'on ne l'imagine !), je rentre à la clinique Jules Verne et suis opéré le lendemain. Toute l'équipe soignante est chaleureuse, attentive et fait tout pour que je sois le plus à l'aise possible. Le réveil se fait sans problème et je ne ressens aucune douleur. Le soir de l'intervention, le Docteur Barré vient me dire que tout s'est bien passé et qu'il a pu conserver les nerfs de l'érection. J'ai une sonde urinaire comme c'était prévu, laquelle est retirée 5 jours plus tard. Je ne sens absolument rien quand l'infirmière la retire. Néanmoins, la tumeur était en limite de franchissement de la capsule prostatique comme me le dira plus tard le Docteur Barré.

Au total je reste 6 jours à la clinique. Les visites du Docteur Barré sont quotidiennes et le personnel est d'une délicatesse rare à tous égards ! Auparavant, Monsieur Gagliolo, kinésithérapeute est venu me conseiller car la position opératoire a déclenché un lumbago vite soigné.

Une fois rentré tout va bien. J'effectue les contractions du sphincter avec beaucoup de rigueur. Mais au bout d'une semaine je fais une infection urinaire. Antibiothérapie et retour à la normale en 5 jours. Le 9 novembre on retire les agrafes. Le 23 au soir alors que je suis dans mon fauteuil, je sens un liquide suinter par un petit orifice situé en haut de ma cicatrice. Ne sachant pas quoi faire, j'appelle les urgences qui m'envoient une ambulance.
Arrivé à l'hôpital, le chirurgien de garde s'étonne d'abord que j'ai été opéré à Nantes (je n'habite pas du tout cette région), puis se demande s'il doit m'opérer ou non : conciliabule entre médecins. Je ne suis pas du tout rassuré. Aussi mon épouse téléphone-t-elle à la clinique Jules Verne. C'est le Docteur Barré qui lui répond : "Nous préférons recevoir votre mari pour faire le bilan ici même".
Le 26 novembre après-midi, je suis accueilli par le Docteur Barré. Il est rassuré de me voir et rassurant lorsqu'il m'examine : "Vous êtes en train de faire une lymphocèle, ce qui est une complication assez classique du curage ganglionnaire, par contre la fistulisation sur la cicatrice est totalement exceptionnelle et vous êtes le premier patient à présenter ce type de complication !". Je vous garde car l'écoulement va mettre plusieurs jours à se tarir
La lymphe se tarit plus d'une semaine après. Néanmoins, comme la zone cutanée fistulisée n'est pas parfaite, le Docteur Barré souhaite reprendre la cicatice afin que tout rentre dans l'ordre. Le 10 décembre il intervient et règle ce problème. J'ajoute que, malgré son emploi du temps très chargé, il est venu me rendre visite tous les jours ! Le 19 décembre je rentre à la maison.

En ce qui concerne les érections, elles sont revenues naturellement début février alors que je n'avais pas encore pris de Cialis. Ne plus avoir d'éjaculation n'est absolument pas un problème et le plaisir reste le même. La continence est revenue fin mars avec quelques fuites lors d'efforts auxquels je ne me suis pas assez préparé. Je continue donc les exercices de musculation du sphincter.

Huit mois après l'opération mon PSA est à 0,06, cela deux fois de suite. J'espère donc qu'il va rester à ce niveau très satisfaisant dans les années qui viennent. En ce mois de juin, j'ai repris toutes mes activités physiques antérieures sans aucun problème de continence.

Qu'en conclure ? Oui, affronter un cancer est une véritable épreuve psychologique et physique. Même si le mot cancer fait peur, et celui de la prostate en particulier pour les hommes, il existe un moyen chirurgical de le traiter efficacement et sans précipitation. Mais à condition de trouver le bon urologue !...

Dans ce domaine, la technique chirurgicale mise au point par le Docteur Barré représente l'excellence de l'excellence dans le traitement de cette maladie. Puisse-t-il continuer longtemps à sauver des hommes atteints de cette terrible maladie. Je lui redis ici ma plus profonde gratitude.

Opéré le 27/10/2015 à ciel ouvert par Christian Barré